Cybersécurité et tendances en 2024 sur la base des résultats du WEF 2024
Préambule
La réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos explore les principales questions auxquelles est confrontée la communauté mondiale et, avec l’aide d’experts, fait des prévisions sur les défis de l’année à venir. Depuis l’essor de la numérisation, l’un des sujets brûlants de ce rendez-vous annuel est le domaine passionnant de la cybersécurité.
Selon la présidente de l’UE, Ursula von der Leyen, «pour la communauté mondiale des affaires, la principale préoccupation des deux prochaines années n’est pas le conflit ou le climat, mais la désinformation et la mésinformation. C’est la désinformation et la mésinformation». Oubliez la paix mondiale ou le sauvetage des ours polaires ; il semble que notre nouvel ennemi porte un déguisement numérique. La cybersphère est désormais l’ultime moulin à rumeurs, ce qui rend plus crucial que jamais le fait de s’attaquer de front aux problèmes de cybersécurité.
Pour traiter les problèmes, il faut d’abord les diagnostiquer, ce que fait le rapport Global Cybersecurity Outlook 2024 du WEF. Réalisé en collaboration avec Accenture, le rapport met en lumière les grandes tendances en matière de cybersécurité qui auront un impact sur l’économie et la société. Préparez-vous à un voyage à travers les paysages excentriques des cyber-tendances en dévoilant les cinq conclusions les plus marquantes de ce thriller technologique de cette année:
L’inégalité cybernétique croissante basée sur la résilience cybernétique
L’inégalité cybernétique s’accroît entre les organisations qui sont résilientes et celles qui ne le sont pas. Le nombre d’organisations disposant d’un niveau minimum de cyber-résilience a diminué de 30 %. Les grandes organisations deviennent plus résilientes, tandis que les petites et moyennes entreprises (PME) voient leur résilience diminuer de manière significative. C’est comme un fossé entre les cyber-résistants et les non-résistants!
Plusieurs facteurs contribuent à l’accroissement des inégalités dans le domaine de la cybernétique. Il s’agit notamment du coût des cyber-services, de l’adoption inégale de la cyber-assurance et d’un manque flagrant de cyber-compétences. Le fossé qui se creuse en matière de cyber-résilience est également évident d’un point de vue géographique, car il existe un fossé mondial en matière de cybersécurité qui divise les organisations situées de part et d’autre du «seuil de pauvreté en matière de cybersécurité» (CPL).
Récemment, l’économie de la cybersécurité a connu une croissance importante et rapide. Cette expansion a creusé le fossé de la cyber-résilience entre les grandes et les petites organisations. Les grandes organisations deviennent de plus en plus résistantes, tandis que les PME s’affaiblissent. Le WEF appelle à une collaboration entre les organisations, les ONG et le gouvernement pour réduire les inégalités dans le domaine de la cybernétique. Il est temps de s’unir contre les cyberintimidateurs!
Défis exacerbés en matière de cyber-résilience en raison de l’émergence de nouvelles technologies
Les nouvelles technologies apparaissent plus rapidement que les mèmes dans votre flux de médias sociaux. Même les applications ne peuvent fonctionner longtemps sans les «mises à jour» nécessaires (et ennuyeuses). Ces dernières années, en particulier, ont vu l’essor de l’intelligence artificielle générative (IA). Le WEF indique que la communauté mondiale des affaires doit développer une compréhension des impacts à court, moyen et long terme de ces technologies sur le paysage de la cybersécurité.
En outre, 2024 est une année électorale importante au cours de laquelle plus de 45 pays voteront pour leurs nouveaux dirigeants. Les campagnes électorales sont devenues l’objet de manipulations et présentent un paysage avec de nombreuses menaces pour la cybersécurité. Les technologies émergentes peuvent constituer un risque au cours de l’année à venir, et ce de plusieurs manières:
- Les campagnes de désinformation et de mésinformation ont proliféré dans les médias sociaux
- Les faux enregistrements vidéo et audio difficiles à détecter et à combattre
- Publicité ciblée de la désinformation avec des annonces personnalisées
- Inquiétudes concernant la fuite d’informations personnelles
- Manipulation algorithmique sur les médias sociaux par des algorithmes d’IA biaisés
La principale conclusion du rapport concernant l’IA est que les progrès de la technologie générative de l’IA sont susceptibles d’avantager les cyberattaquants par rapport aux défenseurs. Les technologies émergentes sont sans aucun doute bénéfiques, mais pour gérer les risques qu’elles impliquent, les organisations doivent également se pencher sur les principes fondamentaux de la cybersécurité, comme le cycle de développement de la sécurité (SDLC). Le spectre des cybermenaces évolue, et les progrès en matière de sécurité doivent être plus rapides.
Pénurie croissante de cybercompétences et de talents
La demande de cyberprofessionnels augmente plus vite que les frais d’abonnement à votre plateforme de streaming préférée. C’est la sécheresse des cybercompétences ! Environ la moitié des PME déclarent ne pas disposer des cybercompétences suffisantes pour atteindre leurs objectifs, et seulement 15 % de toutes les organisations sont optimistes quant à l’amélioration de l’enseignement des cybercompétences au cours des deux prochaines années.
Les technologies émergentes ont accru la demande de professionnels qualifiés, mais le vivier de talents actuel est insuffisant. Les organisations ont du mal à trouver, à attirer et à retenir les talents en matière de cybersécurité. Il existe quelques moyens de combler cette lacune, dont l’un consiste à investir dans la formation et les certifications des employés existants.
Le rapport souligne la nécessité de recourir à des techniques créatives telles que le recrutement non traditionnel, les micro-crédits et les programmes d’apprentissage afin de créer un cadre stratégique pour les talents dans le domaine de la cybersécurité. Il n’y a pas de solution miracle, il va falloir faire preuve de créativité!
Alignement croissant du cyberespace et des entreprises
Les Perspectives mondiales de la cybersécurité ont mené des enquêtes pour comprendre l’attitude des dirigeants à l’égard de la cybersécurité et suivre la façon dont les entreprises s’alignent sur la cybersécurité pour devenir plus résilientes. Les cyberincidents ne sont plus des cauchemars abstraits ; ce sont les émissions de télé-réalité du monde des affaires. Près de 3 entreprises sur 10 ont déclaré avoir subi des pertes matérielles à la suite de cyberincidents en 2023.
En moyenne, 45% des dirigeants sont principalement préoccupés par les perturbations opérationnelles causées par un cyberincident. Les points de vue des cyberdirigeants et des chefs d’entreprise sont alignés sur cette question, ce qui témoigne d’un certain degré de consensus dans le paysage de la cybersécurité. En outre, les dirigeants ont certaines préoccupations personnelles, notamment la perte d’accès à des biens et services essentiels et la cyberextorsion.
Bien que l’union des entreprises et de la cybernétique s’améliore, de nombreuses organisations signalent que les technologies existantes constituent le principal obstacle à la résilience cybernétique. Le coût de la transformation des systèmes et processus existants est une préoccupation commune des dirigeants lorsqu’ils tentent d’adopter des systèmes de cybersécurité.
L’escalade des risques liés à l’écosystème cybernétique
Dans cette jungle numérique, vos partenaires de l’écosystème sont à la fois des alliés et des ennemis potentiels. Les risques liés aux tiers montent en flèche, 41% d’entre eux les accusant d’être à l’origine des récents malheurs cybernétiques. Selon le rapport de cette année, les risques auxquels sont confrontés les cyberécosystèmes deviennent de plus en plus problématiques. Les partenaires d’un écosystème sont à la fois un atout précieux et un obstacle potentiel à un avenir numérique fiable pour toute organisation.
Les entreprises sont vulnérables aux cybermenaces. Parmi les dirigeants qui estiment que leur organisation répond aux exigences minimales en matière de cyber-résilience, 64% déclarent qu’ils ne comprennent pas encore suffisamment les vulnérabilités cybernétiques de leur chaîne d’approvisionnement.
Dans le même temps, le rapport souligne que les points de vue sur la cyber-réglementation évoluent. 60% des dirigeants d’organisations privées reconnaissent qu’elle est efficace. La chaîne d’approvisionnement est un domaine crucial où il est possible d’améliorer la gestion des risques. Bravo à l’initiative SCRE du WEF pour son rôle de super-héros dans la lutte contre la fragmentation des réglementations!
Dernières réflexions
En conclusion, les Perspectives mondiales de la cybersécurité 2024 du Forum économique mondial mettent en évidence les grandes tendances en matière de cybersécurité. Il s’agit notamment de l’élargissement du fossé en matière de cyber-résilience, des défis technologiques, de la pénurie croissante de compétences, de l’amélioration de l’alignement de la cyber-économie sur les entreprises et de l’escalade des cyber-risques. Restez en sécurité sur Internet, chers concitoyens!